Mise en abyme au cœur de l’ArtScience

ArtScience ● Recherche intégrée ● Médiation scientifique

#Multi-, inter-, transdisciplinarité #STEAM #polymathie

9 affiches A3 recto-verso, illustrations à la main


Cécile Cuny

Graphiste et illustratrice
@girlsandparks

Raoul Sommeillier

Praticien-chercheur, lauréat de la Bourse Wernaers (FNRS)
Cofondateur Ohme, Collaborateur scientifique


« Mise en abyme au cœur de l’ArtScience porte bien son nom. Il s’agit d’un projet dans le projet. Faire l’état de l’art du mouvement émergent de l’ArtScience et aborder notamment l’intérêt des collaborations entre artistes et chercheurs dans un dispositif pédagogique permettant justement ces interactions transdisciplinaires a été une expérience édifiante sur le plan personnel, captivante sur le plan intellectuel et primordiale sur le plan professionnel.  »
— Raoul Sommeillier
« Illustrer pour le projet de Raoul a été une expérience à la fois très professionnalisante mais tout aussi divertissante ! J’ai eu la chance de rencontrer des personnes formidables, issues de nombreux milieux différents. Travailler sur le thème de l’ArtScience m’a fait découvrir et apprendre de nouveaux moyens de lier ma pratique artistique au domaine scientifique. Moi qui n’ai jamais été une grande fan de sciences, ce projet m’a permis de me sensibiliser davantage à ce monde dont j’ignorais tout !  »
— Cécile Cuny

ArtScience : vers une vision plus intégrative entre arts, sciences, design et technologies

Sensibiliser les citoyens aux sciences, aux technologies et à la recherche à l’aide des arts, du design et de la culture

Nous avons rarement tendance à tisser des liens entre arts et sciences, ces deux piliers de nos civilisations. Depuis la Révolution industrielle nous sommes passés à une ère où l’hyper-spécialisation est progressivement devenue la norme. Les disciplines sont devenues de plus en plus hermétiques et indépendantes. Les sciences et les arts se sont désolidarisés. Si bien qu’il semble logique aujourd’hui de les distinguer, voire de les opposer, les premières servant à nous fournir des réponses objectives et les seconds servant à nous faire vivre des expériences subjectives.

Le mouvement de l’ArtScience ouvre une voie alternative, celle trop peu exploitée d’un continuum entre ces deux stéréotypes, dans lequel arts et sciences interagissent, se superposent et sont animés d’une même force motrice : la créativité.

Les processus de recherche scientifique et de création artistique ont plus de points en commun que ce qu’on peut penser. Des recherches récentes démontrent en effet qu’artistes et scientifiques poursuivent des objectifs communs, sont mus par des motivations homologues et adoptent des méthodes similaires. Lorsqu’ils sont entrepris avec rigueur et succès, art et science nous en disent tous deux davantage sur la condition humaine et le monde qui nous entoure.

Cette vision plus intégrative n’est en fait pas si récente. Elle était particulièrement répandue durant l’Antiquité et la Renaissance. La musique a par exemple été considérée pendant longtemps comme l’une des quatre branches des mathématiques. C’est également pendant ces périodes que de nombreux polymathes se sont illustrés. Le plus connu est certainement le peintre, écrivain, poète, ingénieur, botaniste, architecte, inventeur,... Léonard de Vinci à qui on attribue aussi bien la réalisation de la Joconde que l’invention du parachute.

L’idée a également le vent en poupe dans le domaine des sciences de l’éducation : de plus en plus de méthodes d’enseignement proposent d’intégrer et d’utiliser les arts dans l’enseignement des sciences. C’est ce qu’on appelle le mou- vement STEAM pour Science, Technologie, Engineering, Arts et Maths. Son origine vient du constat d’un manque de créativité chez les diplômé·e·s universitaires américain·e·s. Ces nouvelles pratiques d’enseignement visent à développer des qualités considérées aujourd’hui comme au moins importantes que les connaissances et compétences techniques : l’imagination, la collaboration, la communication et l’esprit critique.

Le monde académique commence également à se saisir des thématiques de l’ArtScience, des interactions transdisciplinaires, de la médiation scientifiques ou des collaborations entre artistes et chercheurs. Le très célèbre journal scientifique Nature a récemment publié un article affirmant que « l’engagement du public étant devenu essentiel pour de nombreux projets de recherche, les scientifiques font de plus en plus appel à des artistes visuels et à des designers pour les aider à communiquer leurs travaux à de nouveaux publics ». Autre exemple : depuis 2011, le CERN développe un programme ArtScience dont l’objectif est de promouvoir le dialogue entre artistes et physicien·ne·es dans le but de développer l’imagination de ses chercheur·euse·s et de favoriser l’apparition d’idées innovantes.

Chez Ohme, nous explorons et exploitons ces liens entre arts et sciences à diverses fins, en développant des interactions transdisciplinaires bénéfiques tant pour la recherche scientifique que pour la création artistique. Nous sommes convaincus que ce décloisonnement des disciplines et que ce dialogue entre artistes et scientifiques tend à nous rendre collectivement plus résilients, plus empathiques et plus alertes sur les défis sociétaux actuels et futurs.

Le chantier est immense et nous n’en sommes qu’aux prémisses. Aujourd’hui, pour dire vrai, il est même difficile de donner une définition précise du terme « ArtScience ». C’est pourquoi, Cécile et moi avons tenté l’exercice : en neuf affiches thématiques, nous vous proposons de partir à la découverte de ce vaste champ d’exploration, dans l’espoir de susciter votre intérêt, d’engager des discussions et de suggérer quelques pistes de réflexion.

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