KINOcardio,
le chemin rythmé du cœur
Ingénierie biomédicale ● Cardiologie
#analyse des signaux vitaux #ballistocardiographie #séismocardiographie
Poster
Anne-Lise Depierre
Graphiste et illustratrice
@annelise.dpr
www.annelisedepierre.com
Amin Hossein
Responsable R&D et chercheur
Laboratory of Physics and Physiology (LPHYS), Service de Cardiologie, Faculté de Médecine, ULB & Bio, Electro And Mechanical Systems (BEAMS), École polytechnique, ULB
« Véritablement la rencontre entre deux mondes. Quelle expérience ! Le travail des étudiants en design graphique permet de donner une nouvelle profondeur à la recherche. »
« Partager des connaissances, mélanger des domaines professionnels et créer dans une atmosphère d’entraide et de challenge. »
Conception, développement et validation de la Kinocardiography : une nouvelle technique de mesure de la contractilité cardiaque
Le cœur est responsable de la circulation du sang et de l’apport d’oxygène et d’éléments nutritifs essentiels à chaque organe du corps. Au repos, chez l’Homme, le cœur bat en moyenne 60 fois par minute.
À ce rythme, le cœur d’un homme âgé de 65 ans s’est contracté plus de 2 milliards de fois. Le muscle cardiaque est par conséquent fort sollicité, plus que n’importe quel autre muscle du corps. Avec le temps, il s’affaiblit et fonctionne de manière sub-optimale. Pour prévenir les dommages irréversibles sur la fonction cardiaque que cela peut provoquer, une mesure rapide et régulière de l’activité cardiaque est nécessaire.
Actuellement, afin de mesurer la qualité de contraction du cœur, la présence d’un·e médecin est nécessaire. En effet, il est nécessaire d’avoir recours à des techniques telles que l’IRM cardiaque, l’échocardiographie ou le cathétérisme. Il est donc difficile de faire cette mesure régulièrement. D’autant plus que cette mesure de contractilité cardiaque n’est prise qu’après l’apparition de symptômes qui justifient un rendez-vous chez un·e médecin, ce qui indique également que le cœur a probablement déjà été endommagé.
L’objectif de mon sujet de recherche est de développer un outil de mesure portable et automatique de la fonction contractile du cœur.
La solution proposée se base sur des mesures de vibrations du corps.
Lorsque le cœur bat, le corps entier va légèrement se déplacer. En mesurant ces déplacements à la surface du corps, il est possible de déduire, en tenant compte du poids et de la taille de l’individu·e, la qualité du battement cardiaque qui a provoqué cette vibration. La technique développée requiert un dispositif mesurant ces vibrations à deux endroits du corps : sur le torse et sur le bas du dos.
La première mesure est le reflet de la force locale du battement du cœur et de la transmission du sang à l’artère principale du corps, l’artère aorte. La seconde mesure est le reflet du résultat de la contraction et du déplacement de sang au sein du système artériel. Sur base de ces mesures, l’énergie produite par le cœur et transmise au torse ou au corps entier est calculée. Cette énergie va permettre de caractériser chaque battement cardiaque et son résultat. L’évolution naturelle de cette technique va vers l’utilisation de smartphones, qui, aujourd’hui, contiennent déjà les capteurs de vibrations nécessaires. En effet, il suffirait alors de poser un téléphone à la surface du torse d’une personne afin de déjà pouvoir mesurer une partie de sa fonction cardiaque.