Golem Project : le trésor du canal bruxellois
Chimie ● Chimie environnementale ● Chimie verte
#sédiment #dépollution #valorisation
Poster
Mariia Timofeeva
Illustratrice et graphiste
@masha_fee | www.masha-fee.tumblr.com
Gwenaël Diélie
Chercheur
Service Traitement des Eaux et Pollution (STEPFREE), École polytechnique, ULB
« J’ai été intéressé par l’appropriation que Mariia et Manon ont faite des concepts du projet pour créer un synthèse graphique, lyrique pour la première et iconique pour la seconde très abouties. »
« L’échange humain avec le scientifique est ce qui m’a le plus intéressé, ainsi que les compromis qu’on a dû faire ensemble, les recherches, et le lien de ce qu’on faisait avec la réalité (ce qui manque souvent dans les projets d’école). »
Comment améliorer la gestion et du traitement des déchets sédimentaires de la région bruxelloise ?
Étude des pistes d’amélioration de la gestion et du traitement des déchets sédimentaires de la région bruxelloise
Le dragage des voies d’eau et le nettoyage des voiries de la région de Bruxelles-Capitale génèrent respectivement 52.000 et 8.000 tonnes de sédiments urbains par an.
Le projet Golem vise à augmenter la valorisation de ces déchets sédimentaires, un enjeu fort associé à la politique d’économie circulaire de la région Bruxelles-Capitale.
Ce projet de recherche, financé via l’organisme bruxellois de financement de la recherche scientifique Innoviris et réunissant des laboratoires de l’UCL et de l’ULB, ouvre des perspectives sur le traitement et la valorisation des matières présentes dans les boues de dragages et les balayures des rues.
Actuellement traités en centre d’enfouissement, ces déchets sont le point de départ de la fabrication de briques cuites et crues, un des objectifs du projet Go- lem. Ainsi, ces déchets, une fois transformés, peuvent alimenter le secteur des matériaux de construction comme substitut de matière extraite en carrière et peuvent être utilisés pour des habitations écologiques. Ce processus permet en outre de remplacer le traitement thermique par un traitement biologique plus respectueux de l’environnement. Mais encore faut-il en amont, décontaminer ces déchets composés de sédiments chargés de métaux lourds (cadmium, plomb et zinc) et autres polluants. Pour ce faire, le service traitement des eaux et pollution travaille notamment sur l’extraction des métaux par biosurfactants.
En complément de l’étude des matières à des fins de valorisation, l’un des objectifs du projet consiste en la réalisation d’une cartographie de distribution des polluants métalliques dans l’espace de la commune d’Anderlecht. Les zones sont classées en fonction d’une échelle de valeur de concentration en métaux lourds, ce qui offre une information essentielle dans la gestion des polluants de surface et dans la prédétermination des zones pouvant participer massivement au transfert de polluants vers les eaux de surface au cours des averses. Ce point de recherche est une avancée dans la compréhension du continuum terre - mer à l’échelle de la région, c’est-à-dire le continuum surface urbaine - canal.
Ce questionnement scientifique est une recherche majeure du service traitement des eaux et pollution de l’Université libre de Bruxelles.